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Fabrizio : « Je pars pour gagner au moins une course… »

Tuesday, 2 March 2021 11:06 GMT

16 ans après sa dernière apparition en WorldSSP, Michel Fabrizio révèle ses objectifs, comment s’est fait son retour et comment l’équipe va travailler avec le rookie Shogo Kawasaki.

Nouvelle aventure après plusieurs années d’absence ! Michel Fabrizio (Motozoo Puccetti Racing) est de retour pour la saison 2021 du Championnat FIM World Supersport, catégorie dans laquelle il n’a plus couru depuis 2005. Il n’a d’ailleurs plus officié dans le paddock du WorldSBK depuis 2016. Dans cette entrevue, Fabrizio parle de son retour en mondial ou encore de son coéquipier.
 
À 36 ans, le natif de Frascati est très heureux de retrouver la catégorie intermédiaire des machines de série. « Les sensations sont belles, mais en même temps très étranges, avoue-t-il. Mes débuts remontent en 125cc quand j’avais 16 ans. Maintenant, je vis ce retour presque comme si c’était une première fois, même si c’est à l’âge de 36 ans. Je peux dire que c’est un train qui passe pour la deuxième fois et qui s’arrête à nouveau. »
 
Et ce comeback s’est vraiment fait par hasard selon l’Italien : « Le 26 décembre, j’étais à la maison sur le canapé, je regardais la série Lupin sur Netflix. À un moment donné, je reçois un message d’un ami. Je lui demande : “sais-tu s’il y a des équipes Supersport qui n’ont pas encore de pilotes ?”. Il me répond : “J’ai entendu Manuel Puccetti.” J’ai donc envoyé un message à Manuel pour lui demander : “tu veux prendre un vieil homme dans ton team ?” et il m’a répondu : “on en reparlera demain.” »
 
En deux semaines, ils sont parvenus à un accord et Fabrizio se dit ravi de retrouver le paddock du WorldSSP : « Le 11 janvier, je suis allé le voir à Reggio d’Émilie et nous avons signé le contrat. Le résultat est que je m’entraîne comme un fou pour revenir au plus haut niveau après quatre ans d’absence. »
 
Six années d’absence, c’est long, mais l’Italien ne manque certainement pas d’expérience. Qu’a fait Fabrizio depuis ? « Les deux premières années, j’étais le team manager d’une de mes équipes qui a participé au Championnat d’Italie Moto3 et avec laquelle nous avons terminé vice-Champions. En 2018, j’ai été recruté comme pilote en 600cc, puis j’ai travaillé comme détecteur de talents pour les jeunes de 10 à 14 ans engagés sur des Ohvale. Je gère également une piste de karting à Civitavecchia, sur la côte du Latium au nord de Rome. » 
 
Pour sa dernière année en WorldSSP en 2005, Fabrizio a enregistré cinq podiums. Les objectifs pour cette année sont ambitieux : « J’attends “peu” de moi-même, dans le sens où je veux gagner au moins une course. Je vise une place dans le Top 10 final. Ce sera une saison très intense. Mais je suis conscient que la première épreuve sera très importante pour comprendre la quantité de travail que nous aurons à faire pour y arriver. »
 
Pour cette aventure, il officiera au guidon d’une Kawasaki du Motozoo Puccetti Racing, équipe dirigée par Fabio Uccelli : « J’apporterai beaucoup d’expérience à l’équipe, mais ce qui est formidable, c’est qu’avec lui, en 2003, nous étions tous deux des débutants chez Suzuki et nous avons remporté le titre en Superstock 1000. »
 
Fabrizio sera rejoint par le rookie Shogo Kawasaki. Dans le contexte actuel lié à la pandémie, cela pourrait poser des problèmes de déplacement, mais l’équipe et Fabrizio ont un plan : « Je suis très heureux de compter Shogo Kawasaki comme coéquipier. Avec “Fabietto”, nous avons décidé que pour éviter les complications liées aux restrictions de voyage depuis le Japon causées par la pandémie, Shogo restera chez moi pendant un mois et chez lui pendant un mois durant la saison. Nous nous ferons des amis et nous nous entraînerons ensemble. »
 
Fabrizio et l’équipe ont roulé à deux reprises à Vallelunga : « Après Vallelunga, si nous réussissons, nous irons à Misano tandis qu’à la fin du mois, nous serons occupés avec les tests (avec le soutien de Dorna) prévus à Barcelone. »
 
La Covid-19 a en partie conditionné le programme de travail de l’Italien, qui se prépare à réintégrer le WorldSSP, mais il se veut optimise : « Pour moi, pour être honnête, c’était presque mieux comme ça puisque j’ai plus de temps pour m’entraîner même si nous arriverons au début de la saison avec seulement six jours d’essais. Jusqu’à présent, je n’ai rencontré que Fabio et les mécaniciens. L’équipe est composée de six techniciens, en plus du coach, des pilotes et du team manager qui fait tout. Je pense que le premier contact avec l’équipe complète aura lieu à Barcelone. Les objectifs de la saison ? Fabio a été clair, nous devons gagner ! Je pense que si à la fin de l’année, le team parvient à être parmi les cinq premières du classement par équipe, nous pouvons être vraiment heureux, ce serait un excellent résultat ! »
 
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